Accueil Securité Cyberattaque : chaos dans plusieurs aéroports européens Wolverine Vendredi soir, les voyageurs aériens européens ont connu un sacré coup de frein. Collins Aerospace, un nom qui résonne dans le monde de l’aéronautique et de la défense, s’est retrouvé au centre d’une cyberattaque qui a mis à mal les systèmes d’enregistrement et d’embarquement dans plusieurs aéroports majeurs. Heathrow, Bruxelles et Berlin ont été particulièrement touchés, voyant leurs opérations basculer en mode manuel, ce qui a engendré une cascade de retards et d’annulations. Des milliers de voyageurs se sont retrouvés bloqués ou ont dû patienter des heures durant. L’impact sur les opérations aéroportuaires Quand on parle de Collins Aerospace, on évoque une entreprise américaine qui fournit des systèmes avancés pour une multitude d’avions, qu’ils soient commerciaux, d’affaires ou militaires. Leurs solutions couvrent l’avionique, les intérieurs, les systèmes de mission et même les commandes de puissance. Mais Collins ne s’arrête pas là ; ils développent aussi des solutions intégrées pour les aéroports, visant à optimiser l’efficacité et la sécurité des passagers. C’est justement leur logiciel Muse qui a été ciblé lors de cet incident. Le vendredi soir, alors que la plupart des gens se préparaient pour le week-end, le personnel de plusieurs aéroports a dû se résoudre à utiliser des procédures manuelles. Imaginez la scène : des files d’attente qui s’allongent, des écrans d’information qui clignotent en rouge, et une atmosphère de plus en plus tendue. Bruxelles a même prévenu que le chaos pourrait perdurer tout le samedi. Berlin et Heathrow ont également vu leurs temps d’attente s’allonger considérablement, poussant les aéroports à conseiller aux voyageurs de vérifier le statut de leurs vols avant de se déplacer. La réponse de Collins Aerospace et les premières analyses Face à la situation, Collins Aerospace, par le biais de sa maison mère RTX (anciennement Raytheon Technologies), a tenté de minimiser l’ampleur de l’incident. Dans un communiqué, ils ont reconnu une « perturbation liée à la cybercriminalité » affectant leur logiciel Muse dans certains aéroports. Ils ont affirmé travailler activement à la résolution du problème et à la restauration des fonctionnalités. Selon eux, l’impact se limitait à l’enregistrement électronique des clients et au dépôt des bagages, des opérations qui pouvaient être gérées manuellement. Une déclaration qui, pour ceux qui étaient sur place, a pu sembler un peu… optimiste. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les données d’aviation, 29 départs et arrivées ont été annulés à Heathrow, Berlin et Bruxelles. Au total, sur la journée de samedi, Heathrow devait gérer 651 départs, Bruxelles 228 et Berlin 226. C’est loin d’être négligeable. La Commission européenne, de son côté, a indiqué ne pas avoir d’indications d’une attaque « généralisée ou grave », tout en précisant que l’origine de l’incident était encore à l’étude. Une enquête est donc en cours pour comprendre comment et pourquoi ces systèmes ont été compromis. Les leçons à tirer de cette cyberattaque Cet événement met en lumière une fragilité de plus en plus évidente dans nos infrastructures critiques : notre dépendance accrue envers des fournisseurs centralisés. Quand une seule entreprise fournit des services essentiels à de multiples sites, elle devient un point de défaillance unique. Une attaque contre ces services peut alors avoir des répercussions en chaîne, paralysant des opérations sur plusieurs fronts. Voir aussizastCritiqueSecurité 20 juillet 2025 à 10h44Test de la Blink outdoor 4 Les experts en cybersécurité tirent la sonnette d’alarme depuis un moment déjà. Ils soulignent que les attaques contre le secteur de l’aviation ont connu une augmentation spectaculaire ces derniers temps, exposant les risques inhérents à des modèles axés sur l’efficacité mais potentiellement vulnérables. Cette affaire rappelle l’importance cruciale de renforcer la sécurité des systèmes numériques dans le transport aérien. Il ne s’agit pas seulement de réagir aux incidents, mais de mettre en place des plans de contingence solides et de maintenir une vigilance constante pour protéger à la fois les voyageurs et les opérations. L’avenir nous dira si cette cyberattaque servira de véritable électrochoc pour une prise de conscience plus large et des mesures plus robustes. Source : https://securityaffairs.com/182363/hacking/a-cyberattack-on-collins-aerospace-disrupted-operations-at-major-european-airports.html